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Un Must Pour Soi
Le MustoSkiff avait lors de sa conception pour vocation d’être sélectionné pour les Olympiades de 2004. Avec son plan de pont épuré voir « propre », une carène aiguisée et planante, un plan de voilure généreux sous spi, et enfin des échelles fixe portant la largeur du bateau à 2,1 mètres, il a de fait toutes les caractéristiques pour suivre la voie du 49er et incarner pour les solitaires le skiff olympique par excellence.
Caractéristiques
- Architecte: Joachim Harpprecht
- Année: 2001
- Constructeur: Devotti
- Longueur:: 4.55 m
- Largeur:: 2.45 m
- Grand-voile: 11.4 m²
- Foc:
- Spi: 15 m²
- Poids: 82 kg
En pratique, le MustoSkiff a su s’affranchir du « tremplin » olympique manqué puisque la classe s’est depuis développée autour de marins de haut niveau enclins à partager leur maitrise et leur préparation pour dynamiser la flotte, principalement en Angleterre et en Suisse.
La série est actuellement à la lisière des 400 unités, le prix des bateaux d’occasion reste élevé, ce qui a amené la classe a être taxée d’élitisme. Le site internet très fournis en conseils est un bon exemple démontrant tout le contraire, orientant doucement mais surement le novice vers la performance.
Souvent jugé extrême à naviguer, le bateau est pourtant extrêmement épuré, voir simple : Un plan de pont sans obstacles, composé du strict minimum, une coupe de spi facilitant les empannages. Le vis de mulet, inhabituellement situé au niveau du pied de mat, n’empêche pas de conserver une hauteur suffisante sous la bôme, derrière la tourelle de GV. La finesse de barre est appréciable, voire grisante lorsque le bateau part au planning dès les premières risées.
La particularité technique du bateau réside dans l’envoi et l’affalage du spi, à réaliser à deux mains sans pompe à spi, nécessitant un geste qui devient vite naturel. La vraie difficulté apparaît avec les vagues, lorsque la très faible largeur du bateau et son poids léger suppriment toute inertie, arrêtant le bateau à chaque vague au près et exigeant à chaque manœuvre sous spi une attention accrue.
En France, le prix de l’occasion élevé ( malgré un prix du neuf inférieur à celui d’un RS700 ), la réputation « extrême » du bateau et enfin le développement du RS700 ont fait que le MPS n’est jusqu’à présent que peu représenté.
Malgré ces états de fait, à l’image des skiffs en général, l’esthétisme de ce bateau et son design orienté sensations et performances attisent l’envie d’un grand nombre, skiffeurs ou non.
Le MPS ne serait donc pas simplement le pendant du 49er pour les dériveurs solitaires mais aussi cet « obscur objet du désir » parmi les skiffeurs eux-mêmes.
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L'incontournable !
Non décidément, il est difficile de trouver des défauts à ce bateau qui s’adresse à la fois aux jeunes régatiers, à des écoles de voiles et à des particuliers. Il est la parfaite illustration de la supériorité anglo-saxonne en matière de conception de dériveur pour les jeunes régatiers : là où certains constructeurs s’acharnent à vouloir faire des bateaux techniques, les Anglais font des bateaux simples notamment pour les jeunes.
Leur postulat est limpide : sur la tranche d’âge des 10-14 ans, la priorité doit être la découverte du jeu de la régate et la hiérarchie ne doit pas se faire sur de la pure maîtrise de la technique de navigation. Si le bateau devient trop technique, il n’y a plus de jeu et donc, d’une certaine manière, plus d’envie et les enfants passent à autre chose.
Caractéristiques
- Architecte:
- Année: 2003
- Constructeur: LDC
- Longueur:: 3.64 m
- Largeur:: 1.42 m
- Grand-voile: 6.5 m²
- Foc: 2.1 m²
- Spi: 7 m²
- Poids: coque : 63 kg
Construit en polyéthylène, ce bateau est superbement accastillé et construit. Quelque soit la version retenue (école, solitaire ou double avec spi asymétrique optionnel) il démontre une extraordinaire polyvalence qui pourrait paraître suspecte à une personne avertie qui découvrirait ce bateau.
Doté d’un circuit de régates pour les juniors en Angleterre et en Europe, et reconnu comme classe internationale par l’ISAF depuis peu, ce bateau a été également choisi par des écoles de voile françaises plutôt réputées pour leur intransigeance. Dans le cadre du programme FFvoile de la pratique en flotte collective, le Feva se développe en France au point de rassembler plus de participants que l’Equipe.
Les particuliers ne sont pas en reste et le RS Féva est un bateau idéal pour faire découvrir la voile à ses enfants : stable et performant, il lui arrive de planer.
Pour avoir passé une journée au chantier RS Sailing qui le produit, j’ai été surpris par le nombre de particuliers qui investissaient dans ce bateau pour découvrir la voile ou s’y remettre en famille. La journée n’a été qu’un défilé ininterrompu de familles venant chercher leur jouet.
L’accastillage et les voiles sont d’une qualité rarement atteinte sur ce genre de bateau le tout à un prix en dessous de ses concurrents directs.
Au passage, signalons que certaines écoles de voile française intéressées par ce bateau souhaitaient adapter des voiles en dacron plutôt que de conserver les voiles standard en mylar. Hérésie qui démontre le chemin qu’il reste à faire auprès des écoles : les voiles en mylar s’usent beaucoup moins vite que des voiles en dacron et sont beaucoup plus stylées que celles qui renvoient à la plaisance de grand-papa.
Des défauts à signaler ? Rien d’évident si ce n’est que les enfants grandissant, il faudra vite investir dans un bateau plus long. Remarquez, la gamme RS arrive à répondre à la majorité des demandes d’adeptes de la voile légère.
Cédric Fraboulet
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Le skiff des jeunes, le 420 moderne !
Dessiné par Julian Bethwaite, le 29er est le digne petit frère du 49er. Il en reprend les principaux éléments un trapèze en moins. Ce bateau va vite, très vite.
Vivant à la barre précis, sensible aux réglages, mais assez instable, il a pour ambition d’être le dériveur pour les championnats du monde jeune. Reconnu comme tel par l’ISAAF pour les deux prochaines années, il a été adopté par de nombreuses fédérations à l’exception de la FFV qui maintient le 420 comme support jeune.
Caractéristiques
- Architecte: Julian Bethwaite
- Année: 1998
- constructeur: Ovington
- Longueur: 4,24m (flottaison)
- Grand-voile: 10m²
- Foc: 3m²
- Spi: 16 m² (capelage)
- Poids: 90kg (équipé)
Très développé au niveau international, il s’adresse logiquement à des jeunes qui ambitionnent de passer un jour sur le 49er mais il n’est pas rare de trouver en France des propriétaires qui souhaitent découvrir de nouvelles sensations après avoir pratiqué la planche à voile ou le catamaran.
Selon toute vraisemblance, il deviendra le support jeune excluant sans doute alors les propriétaires amateurs qui resteront en dehors des filières fédérales mais continueront à l’utiliser pour le plaisir et le loisir sportif.
Il est difficile d’émettre des critiques sur ce bateau même s’il reste plus difficile d’accès qu’un buzz ou qu’un 420. Bref, un engin étonnant !
En France, les Glénans proposent depuis 2002 des stages sur ce bateau. Les personnes qui y ont participé se déclarent ravies ! Tant mieux pour le développement des skiffs !
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Le double trap accessible.
En quelques années le chantier RSSailing a connu un développement impressionnant en Angleterre. En l’espace d’une petite quinzaine d’années, il a développé une gamme superbe et cohérente de skiffs.
Au sommet de cette gamme on trouve le RS 800, un skiff à double trapèzes qui ressemble étrangement au 49er sans en avoir les inconvénients : doté d’une carène assez large, d’un mât carbone, d’un foc autovireur et d’un spi asymétrique de belle surface, le RS 800 est un peu moins toilé que le 49er tout en gardant un devis de poids extrêmement bas pour un skiff de ce type.
Caractéristiques
- Architecte: Phil Morrison
- Année: 2001
- Constructeur: LDC
- Longueur:: 4.8 m
- Largeur:: 2.89 m
- Grand-voile: 16.5 m² avec le foc
- Foc:
- Spi: 21 m²
- Poids: 110 kg
Il s’adresse à des régatiers d’un bon niveau mais qui ne veulent pas s’engager sur les chemins incertains d’une préparation olympique.
Et ça marche : le bateau connaît en Angleterre un très fort développement, notamment auprès des couples, sans pour autant nuire à d’autres séries. Il faut dire que ses qualités de barre, de conception en font un superbe engin et sans doute le juste milieu dans la catégorie des doubles trapèzes.
Le RS800 est moins physique qu’un Laser 5000, plus fin qu’un BOSS et surtout moins contraignant qu’un 49er pour une vitesse très légèrement moins importante.
Le RS 800 s’est maintenant développé en France avec un nombre régulier d’équipages présents sur les régates Breizhskiff où nous avons tout loisir d’admirer l’engin qui est au skiff à double trapèzes ce que le Laser 4000 est aux skiffs à simple trapèze : une référence.
En 2013, il a adopté une nouvelle GV à corne qui a modernisé le bateau et lui a redonné de la pêche dans le petit temps. Cela faisait suite à une grosse modification du plan de pont en 2009 qui avait quant à elle renforcé la dimension skiff en facilitant la navigation debout. Rare cas d’une monotypie stricte qui a su évolué sans diminuer l’attrait pour le bateau.
Cédric Fraboulet
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Le seigneur des anneaux... Olympiques
Dessiné par Julian Bethwaite, le 49er a d’ores et déjà marqué l’histoire de la voile légère en étant reconnu comme bateau olympique depuis les jeux de 2000.
Le choix de ce bateau pour les jeux symbolise la reconnaissance par les autorités sportives d’une pratique (le skiff) qui était jusque à cette date tenue à l’écart de la voile olympique. Il est d’ailleurs symbolique que cette reconnaissance ait eu lieu à Sydney, ville mythique pour les skiffs et pour les 18 Pieds Australiens.
Fort de cette reconnaissance olympique le 49er a connu un rythme de développement soutenu (On comptabilise plus de 1200 49er dans le monde entier) mais reste réservé à une élite pour qui la voile olympique représente un aboutissement mais aussi un sacerdoce !
Caractéristiques
- Architecte: Julian Bethwaite
- Année: 1996
- Constructeur: Ovington
- Longueur:: 4.99m
- Largeur:: 2.9m
- Grand-voile: 21.2 m² avec le foc
- Foc:
- Spi: 38m²
- Poids: 90kg (coque)
Julian Bethwaite a dessiné ce bateau en s’inspirant des 18 pieds dont il est une des figures légendaires mais en les simplifiant.
On remarquera des innovations intéressantes : safran en puits, hâle-bas inversé… Doté d’un plan de pont ergonomique, d’une carène planante, d’un accastillage haut de gamme judicieusement placé, d’un spi de 38 m2, le 49er est sans doute ce qui ce fait de mieux à l’heure actuelle dans les skiffs. Au cours des années, il a adopté le mât entièrement carbone et plusieurs nouveaux jeux de voile dont le dernier avec une corne. De même, le système fragile d’attache des échelles a été complètement refait, il y a quelques années. Après 2016, un nouveau spi pourrait être proposé.
Vivant à la barre, extrêmement fin et vivant mais aussi très instable, le 49er rassemble l’élite de la voile légère dans des compétitions de haut niveau à tel point qu’il est aujourd’hui impensable pour un amateur d’espérer briller dans cette série.
Il s’adresse donc à ceux que l’olympisme ne rebute pas et à ceux pour qui le plaisir et les sensations ne doivent pas forcément être oubliés en voile olympique ! C’est donc une toute nouvelle approche spectaculaire et vivante de la voile que véhicule le 49er!
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Une pièce d'histoire
Le 14 pieds International est une classe à restriction apparue en Europe au début des années 1920. Depuis, cette classe à toujours été à la pointe de la technologie. Des architectes de génie comme Uffa Fox et Morgan Gilles contribuèrent à son développement en prouvant notamment qu’un déplacement léger pouvait être rapide.
Il s’agissait alors d’une révolution dans l’histoire de la voile, Il est d’ailleurs coutume aujourd’hui de dire que les 14 Pieds furent les premiers bateaux à planer. La classe a également été la première à adopter le trapèze sur le fameux » Thunder and lightning « .
Caractéristiques
- Architecte: –
- Année: 1924
- Constructeur: –
- Longueur:: 14″
- Largeur:: 8″
- Grand-voile: 18,58m² avec le foc
- Foc: –
- Spi: pas de restriction (32m² en moyenne).
- Poids: 74.25kg (poids mini de la coque)
En 1984, le double trapèze fut autorisé afin d’augmenter la capacité du bateau à porter de la toile et de faciliter le maniement de l’immense spi asymétrique. A l’origine, les spi étaient symétriques mais la longueur du tangon limitée.
Pour porter plus de toile, tout en restant dans la jauge, le point de fixation du tangon fut déplacé du mât à l’étrave et, presque naturellement, le spi devint asymétrique.
Les premières coques en carbone suivies des mâts carbone apparurent à la fin des années 80. En 1996, la classe australienne des 14 foot skiffs qui avait une histoire de plus d’un siècle, et celle des International 14 furent unifiées et les règles de classe rationalisées.
En 2000, l’invention par l’architecte Américain Paul Bieker d’un safran ayant un foil à incidence réglable à encore permis aux bateaux de gagner en vitesse au près et en stabilité longitudinale au portant dans la brise.
Un 14 pieds à foils a également été réalisé mais la classe a aussitôt interdit l’utilisation de plusieurs plans porteurs afin de limiter les coûts et de garder le bateau abordable techniquement.
De part son histoire et ses performances, le 14′ a inspiré, avec les 18′, la plupart des dériveurs haute performance modernes. Les sensations qu’il procure au près comme au portant demeurent exceptionnelles du fait de sa raideur, de sa légèreté et de sa puissance.
Caractérisé également par sa stabilité précaire, ce bateau s’adresse à des équipages ayant déjà une expérience en dériveur à spi asymétrique. Il exige des gabarits équivalant à ceux d’un 49er tout en restant nettement moins physique que ce dernier pour une vitesse assez similaire.
La plus importante flotte de 14′ se trouve en Angleterre avec plus d’une centaine de bateaux de nouvelle génération (designs post-1996). Des flottes actives existent en Allemagne, Pays Bas, Suisse, Danemark et Italie pour ne citer que l’Europe
La flotte apparait en France avec 4 bateaux et un moule est disponible à Pornic. En septembre 2010, le Championnat Européen à Quiberon a donné l’occasion de voir 24 bateaux regater en France
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Le maillon faible de chez Bethwaite !
Dans quelques années, l’histoire retiendra sans doute le 49er, le 49erFX, le 29er et beaucoup moins le 29er XX, dessiné par Julian Bethwaite. Comme son père avant lui, Julian est un personnage capital de la voile légère des 30 dernières années. L’accès du skiff à la reconnaissance olympique à travers les 49er et au mondial ISAF jeunes à travers le 29er, est le résultat d’un engagement sans faille pour la pratique du skiff et ses valeurs. Dans cette quête de la reconnaissance olympique du skiff, Julian Bethwaite a eu l’idée de présenter dans un premier temps un 29er survitaminé, le 29erXX, pour permettre aux filles passionnées de skiff de rêver d’or olympique comme les garçons.
Caractéristiques
- Architecte: Julian Bethwaite
- Année: 2005
- Constructeur: Ovington
- Longueur:: 4,24m (flottaison)
- Largeur:: 1,77m
- Grand-voile: 15 m² avec foc
- Foc:
- Spi: 19 m²
- Poids: 77 kg coque équipée
Basé sur la fabuleuse carène du 29er, le 29erxx dispose d’un gréement carbone, d’une surface de voile augmentée et d’un double trap. Selon les différentes versions qui se sont succédé on pouvait trouver une voile avec plus ou moins de corne et un safran plus ou moins déporté pour compenser la relative faible longueur à la flottaison de la carène.
Car là est tout le problème du 29er XX, dans la succession de versions qui n’ont jamais réussi à convaincre du total bien fondé de la démarche XX. Si le bateau est très vivant, certains diront qu’il manque de puissance car la surface de voilure n’a été que peu augmentée par rapport au 29er alors que l’adjonction d’un deuxième trap pour le barreur a augmenté le couple de rappel. De même, les différentes version de safran n’ont pas réussi à faire oublier la faible longueur à la flottaison et le côté volage d’une coque dont le plan de pont avait été conçu pour une utilisation en mode simple trapèze.
Comme tout Bateau hybride le 29erXX n’est donc pas une énorme réussite technique mais il reste un superbe engin de fun pour des équipages légers qu veulent prendre du plaisir sur une carène fabuleuse en dépit des soucis techniques et d’ergonomie du bateau dans sa version XX. Quelques Français l’ont bien compris et prennent un malin plaisir à naviguer selon les conditions où leur envie en 29er XX ou en 29er classique. C’est bien là l’essentiel.
Si d’un point de vue technique le 29er XX, au contraire du 49er et du 29er, ne laissera pas un souvenir impérissable dans l’histoire du dériveur, il aura, du fait même de ses limites de conception, joué un rôle majeur dans le choix du 49erFx comme skiff olympique pour les filles. Le 29erXX aura montré que les filles étaient capables de maitriser physiquement un plus gros dériveur, un dériveur plus puissant, plus long, peut être même trop, le 49er FX. Symboliquement il aura donc montré que le haut-niveau olympique chez les filles est avant tout comparable à celui des garçons, qu’il est autre chose que le prolongement du haut-niveau jeune dont le 29erXX aurait été la non seulement la matérialisation mais aussi la continuité.
Le rustique
Le laser 5000, apparu en 1992, est un dériveur à double trapèze assez extrême du fait de sa conception, inspirée des 18 pieds australiens : échelles en tubes (attention au trou) et spi sans avaleur !
Le développement du Laser 5000 à été freiné après le choix du 49er pour les JO de Sydney 2000, puisque c’était l’ambition non cachée du 5000.
Il est vrai que les échelles en tubes et qui plus est très larges, amènent l’équipage à enjamber un serieux trou entre les tubes et la coque. De plus, le spi est classique, c’est à dire sans avaleur. C’est déjà un problème à trois sur les 18 pieds Australiens, alors à deux, attention à l’affalage ! De même l’absence de foc autovireur (contrairement aux 18pieds) rend difficile le travail du barreur qui doit barrer, être au trapèze et régler la GV.
Le Laser 5000 reste toutefois un bateau très agréable, fin et vivant, et spectaculaire pour ceux qui n’osent pas monter dessus ! Il est de plus équipé d’un système d’égalisation des poids très poussé, prenant en compte le poids de l’équipage, mais aussi la taille des équipiers ! Une équité totale donc.
Précisons que les anglais ont autorisés l’ajout de « baby-bars », échelles intermédiaires entre la coque et l’échelle extérieure, beaucoup plus pratique.
La série est encore (un peu) active en Angleterre (plus de 300 bateaux construits), mais peu de bateaux naviguent en France.
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Pour une diversité de l'offre !
Depuis quelques années maintenant la FFvoile s’est engagée dans une politique de promotion de l’intersérie et de valorisation de cette pratique qui est à la base de l’animation dans l’univers du sport en club et dans l’univers du sport de compétition. Si cette politique produit des résultats mesurables là où elle est mise en oeuvre, elle est encore mal comprise par beaucoup qui, ce faisant, entretiennent une vision malthusianiste du développement de la voile. A les écouter, hors de la pratique monotype, hors de politiques sportives de filières basées sur une offre restreinte de « supports » point de salut, notamment dans une perspectives de formation au haut niveau. A les écouter, réduire le nombre de séries et de formes d’animation serait la garantie de rassembler et de mobiliser le plus largement possible. En tenant ce discours ils font plusieurs erreurs grossières et entretiennent un système qui a pourtant montré ses limites.
Premièrement, ils ignorent un principe fondamental pas seulement valable pour le monde du sport : plus l’offre est variée, plus elle est susceptible de toucher un public le plus large possible, où quand Say s’oppose à Malthus. Il n’est pas anodin d’ailleurs de constater que les nations les plus dynamiques en voile sont celles où la diversité de l’offre sportive est la plus forte. Pour prendre un exemple, rien qu’en dériveur, il y a en Angleterre plus de 100 classes de répertoriées dont plus de la moitié sont capables de réunir plus de 30 bateaux sur un national. Nous sommes bien loin de cette situation en France où la logique de restriction de l’offre et la logique de filières donnent une vision monolithique de notre offre et réduisent le nombre de pratiquants possibles car ces derniers ne trouvent pas une offre de pratique qui correspond à leurs envies, à leur gabarit, à leurs moyens, à leur niveau, bref à tous les éléments qui entrent en ligne de compte lorsque l’on souhaite acheter un bateau pour pratiquer la voile de compétition. Pour le dire encore autrement et de manière plus abrupte, un licencié qui ne souhaiterait pas naviguer en Laser parce que ce bateau ne lui convient pas n’est pas moins respectable qu’un licencié qui trouve du plaisir à la régate en Laser. Et l’on voit encore trop souvent des régatiers se faire refuser l’inscription à des régates locales ou régionales parce qu’ils n’ont pas le bon bateau ou plutôt celui considéré comme tel au nom de principes bien flous. Ou comment se tirer une balle dans le pied tout en affirmant avec fierté que la richesse du sport voile c’est sa diversité qui n’existe en fait que dans les discours.
Deuxièmement, ils oublient que leur vision est une vision pyramidale de la structuration et du développement du sport, système qui est à bout de souffle. Ce faisant, ils plaquent sur l’univers du sport en club et sur l’univers du sport de compétition des problématiques et des modes de pensées issus du haut-niveau et qui ne concernent qu’une infime minorité des licenciés. Hors, si la déclinaison à l’échelon du sport en club et du sport de compétition des schémas du sport de haut-niveau suffisait à générer une croissance du nombre des licenciés de la FFvoile, nous n’aurions aucun problème, nos clubs seraient pleins et nous n’aurions aucun pratiquants de voile sportive non licenciés. Que reste-t-il par exemple de l’explosion de la pratique de la planche des années 80 ? Des centaines de personnes qui pratiquent leur passion du windsurf en dehors des clubs faute d’avoir su les accueillir. Il faut arrêter de penser que l’on pratique la voile au niveau local et régional pour les mêmes raisons qu’un sportif de haut-niveau. Les attentes, les objectifs, les moyens ne sont pas les mêmes et notre incapacité à proposer une offre sportive et d’animation qui corresponde aux attentes de 99% de nos licenciés demeure une épine dans le pied du développement de la voile sportive. Tant que l’on ne réfléchira pas à ce que l’on recherche en s’engageant dans la pratique de la voile sportive, à ce qui pousse certains à rejoindre des clubs, tant que l’on continuera à restreindre l’offre et à survaloriser la question du matériel et détriment de la problématique d’animation et de sociabilité, nous limiterons notre possibilité de développement du sport voile.
Accessoirement ce type de raisonnement tend à survaloriser quelques catégories de pratiquants. Non seulement certain voudraient imposer des schémas « haut niveau » à tous les échelons mais ils survalorisent aussi et du coup certains types de populations, les jeunes notamment avec des discours où l’évidence confine à la banalité. Bien évidemment que nous avons besoin de jeunes pour l’avenir de la voile de compétition. C’est une évidence. Cependant lorsque les politiques sportives, sous prétexte de les valoriser en leur faisant miroiter un rêve de haut niveau laissent de côté l’immense majorité des licenciés sans que pour autant cela garantisse le maintien des jeunes dans l’activité une fois sortis des « filières », ne se trompe-t-on pas de priorité ?
Ensuite, ceux qui sont dans cette logique malthusianiste du développement de la voile et s’opposent aux partisans d’une réflexion sur la diversité de l’offre se trompent de combat et sur les intentions de ces derniers :
Ce n’est pas parce que nous sommes favorables à une diversification de l’offre d’animations, de supports, à la promotion de l’intérserie que nous sommes contre la monotypie. Nous sommes contre la prétention des malthusianistes à penser que seule la monotypie répond aux attentes de l’immense majorité des pratiquants de voile. L’intersérie n’est qu’un outil, un moyen, une forme d’animation susceptible de rassembler le plus largement possible quand la monotypie tend à cloisonner, à restreindre, à exclure et à survaloriser la question du matériel au détriment de la question de l’animation. La promotion de la régate intersérie n’est ni plus ni moins qu’une forme d’animation compétitive pour permettre à chacun quelque soit son bateau de se confronter aux autres, ce qui est l’essence même du jeu de la régate. Et si la pratique intersérie n’empêche pas la régate monotype, l’inverse est plutôt rare, illustrant par la même leur complexe de supériorité et leur représentation hiérarchisée de la pratique de la voile de compétition et de club.
Enfin, n’étant pas à une contradiction près, les malthusianistes sont généralement aussi les grands pourfendeurs du concept de flotte collective qui repose pourtant en grande partie sur la monotypie, preuve encore une fois que c’est moins la monotypie parée de toutes les vertus morales qu’ils défendent qu’une vision restreinte du développement de la voile. Pire encore ces malthusianistes sont capables d’aller plus loin encore dans la contradiction. Leur nouveau cheval de bataille, c’est le haut-niveau globalisé, la transversalité dans le monde du haut niveau, le passage d’une série à l’autre ou du moins la multiplication des expériences dans divers domaines de la voile de haut niveau. Mais comment faire pour que cela ne reste pas que du discours quand tout le reste repose sur cette vision malthusianiste du développement du sport et une politique restrictive de filière et de cloisonnement ?
Les débats qui agitent le monde de la voile sur la question de son développement ne doivent donc en aucun cas se réduire à un débat stérile et réducteur, monotypie versus intersérie. Ce n’est qu’un aspect d’une opposition entre ceux qui sont partisans d’une approche malthusienne quand les autres sont favorables à la diversification de l’offre. Et ceux qui se présentent comme les modernes ne le sont pas tant que cela.
Cédric Fraboulet
Un standard !
Parmi les dernières productions du chantier RS Sailing, le RS 500 commence déjà à s’imposer sur le difficile marché des dériveurs en double à simple trapèze.
Une très longue mise au point aura permis de sortir un bateau plus performant, plus léger, mieux construit et plus stable que ses concurrents tout en étant presque aussi performant qu’un 29er pourtant largement plus technique.
Caractéristiques
- Architecte: Phil Morrison
- Année: 2006
- Constructeur: LDC
- Longueur:: 4.34 m
- Largeur:: 1.58 m
- Grand-voile: 9.5 m²
- Foc: 3.7 m²
- Spi: 14 m²
- Poids: Coque 77kg
Le RS 500 est également imbattable au niveau rapport qualité prix. La construction en Asie y est sans doute pour quelque chose.
Disponible en version école ou en version sport, le RS 500 est une première approche du merveilleux monde des skiffs : il permet d’avoir un sérieux aperçu des sensations de ce type de bateau sans en avoir les inconvénients.
Et, un an tout juste après sa commercialisation, le dernier-né d’un chantier qui a produit 13 dériveurs à succès en moins de 15 ans est une réussite : il n’y a sans doute pas de hasard !
En France, le bateau a rencontré un certain succès, notamment dans certaines écoles de voile. En effet des structures aussi performantes et reconnues dans l’enseignement de la voile (Carnac, les Glénans notamment) l’ont choisi et font découvrir les sensations du skiff sur ce bateau.
Du côté des propriétaires, entre régatiers ou tout simplement une pratique de loisir, ils sont également nombreux à avoir investi dans ce bateau qui pour cette clientèle est un excellent compromis et sur lequel il n’y aura pas de mauvaise surprise.
Notons enfin que le bateau, maintenant reconnue classe ISAF se développe dans quelques pays Européens comme l’Italie, les Pays-Bas et la Suède.
Cédric Fraboulet
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