La révolution des merveilleux fous volants !
Dans l’absolu, le Moth International n’aurait pas sa place sur un site consacré aux skiffs. En effet, si l’on part du principe qu’un skiff est a minima un bateau qui plane, alors le Moth International ne peut prétendre rentrer dans cette catégorie. Cependant, sur breizhskiff, nous les considérons comme tels et nous les accueillons volontiers sur nos régates et ce pour plusieurs raisons.
La première serait de dire qu’il ‘y a dans l’esprit de cette jauge à développement née dans les années 1920 quelque chose qui se rapproche de celui des skiffeurs traditionnels. En effet, en dehors, du monde des dériveurs classiques des années 50-60, le Moth International a été une des classes les plus innovantes qui soit, comme l’ont été le 14 Pieds International et le 18 Pieds Australiens.
Recherche, développement, l’histoire de cette magnifique série est toute entière centrée sur la recherche de la performance sans contrainte. Pas anodin d’ailleurs que ceux qui dans la classe ont refusé cette recherche permanente de progrès aient créé le Moth Europe et se soient séparés de la classe originelle.
Caractéristiques
- Architecte:
- Année: 1928
- Constructeur:
- Longueur: 11 pieds
- Largeur: 2,25 m
- Grand-voile: 8 m²
- Poids: 25-30 kg tout compris (9 kg de coque)
La deuxième serait de dire que l’esprit des Mothistes est très proche de celui des skiffeurs et que les passages du skiff au Moth et vice et versa sont courants alors qu’ils le sont beaucoup moins du Moth vers le dériveur traditionnel ou vice et versa. Comme les skiffeurs enfin, les Mothistes ont longtemps été minoritaires dans le paysage de la voile légère pour ne pas dire regardés de travers.
La troisième enfin, et pour ce qui concerne la France, consisterait à rappeler que c’est sous l’impulsion d’un délicieux Anglais installé en France, que la classe des Moth s’est lancée en France et que c’est en grande partie grâce à Breizhskiff qu’elle a obtenu une certaine visibilité dans l’hexagone. Visibilité qu’elle aurait de toutes les manières gagné tant ce bateau, notamment depuis l’adoption des foils, a révolutionné non seulement le monde du dériveur mais aussi de toute la voile.
David sans qui le Moth ne se serait pas développé en France.
Soyons clairs, le Moth n’a pas été le premier bateau à voler et l’idée d’utiliser des plans porteurs pour s’affranchir de la dimension archimédienne ne date pas d’hier. Mais, ni la Coupe de l’America version 2013, ni les années « hydroptère » ne pourront faire oublier que les Moth ont été les premiers bateaux à permettre à tout un chacun de voler sur l’eau et de régater à des vitesses hallucinantes, le tout à des prix accessibles.
Cette révolution date de la période 2002-2003 lorsque sous l’impulsion d’un jeune Australien, Rohan Veal, des foils ont été adaptés sur les carènes de Moth et qu’un système de réglages très rustique mais efficace de l’incidence des foils à permis à ces bateaux de voler sur l’ensemble d’un parcours de régate.
Aujourd’hui les Moth volent dès 7-8 noeuds de vent. Ils empannent et pour certains virent en l’air. Leur vitesse max approche les 30 noeuds ce qu’aucun autre bateau de cette taille (et même des beaucoup plus gros) ne peut espérer atteindre. Sur le plan médiatique la classe a atteint une visibilité extraordinaire et attire régulièrement des stars de l’olympisme dans des championnats internationaux de très haut niveau et dans des endroits souvent paradisiaques.
Disons le franchement, le Moth est un bateau fabuleux et d’une certaine manière accessible à tout le monde. En effet, si au début de breiéhskiff nous déconseillions à des débutants la navigation sur des Moth Low-rider (ceux qui ne volent pas), la navigation sur les foils est paradoxalement plus accessible que sur les Moth low-rider.
La nouvelle dimension apportée par le fait de naviguer au dessus de l’eau implique en effet de revoir beaucoup de ses standards, d’oublier ce que l’on sait des dériveurs classiques et d’accepter de passer un peu de temps dans l’eau, mais beaucoup moins que vous ne pourriez l’imaginer. Un prix à payer bien faible pour toucher la voile du 21eme siècle.
Les petites annonces Moth International - par Wanaboat.fr
Pour afficher votre Moth International d'occasion ici, rendez sur Wanaboat.fr le spécialiste des annonces
dériveurs / skiffs d'occasion, voiliers et publiez une annonce en sélectionnant le modèle «Moth International».
Accessible dans une certaine limite
Le RS700 est la suite logique du RS600 pour le chantier RS Sailing. Au début des années 2000 en effet, des solitaires à spi asymétrique sont apparus sur le marché et il s’est vite avéré qu’une modification du RS600 pour lui adapter un spi ne tiendrait pas la route du fait de la carène très extrême du RS600.
RS a donc développé le RS700 avec les grandes orientations techniques et marketing propres au chantier : ne pas sacrifier à la performance tout en rendant les bateaux le plus accessible possible pour ceux qui cherchaient un skiff solitaire qui seraient au Musto Skiff ce que le RS800 est au 49er.
Caractéristiques
- Architecte: Nick Peters
- Année: 2002
- Constructeur: LDC
- Longueur:: 4.68 m
- Largeur:: 1.92 – 2.33 m
- Grand-voile: 12.8 m²
- Foc: –
- Spi: 16 m²
- Poids: 79 kg
Sur un plan technique, le RS 700 n’a rien à envier à ses concurrents : coque planante à bouchain, mat carbone, trapèze, échelles, spi avec avaleur. Sur le plan des performances, il va aussi vite que le Musto Skiff avec peut être une ergonomie plus étudiée pour un large public et des sensations de barre épatantes ce qui le rend de fait plus accessible que ses principaux concurrents.
Un autre exemple : le mât carbone, raide et léger, associé à une grand-voile ne possédant qu’une seule latte forcée en tête rendent le bateau plus tolérant que les autres. L’envoi et l’affalage de spi sont simplifiés par l’utilisation d’un système de pompe.
Le RS 700 a conquis aujourd’hui un large public.
Alors que la clientèle de son concurrent le Musto est plus élitiste, le RS 700 a réussi à fédérer bon nombre de régatiers amateurs qui souhaitent pouvoir prendre du plaisir assez facilement sur un bateau procurant des sensations que peu de dériveurs sont à même de garantir.
En France, le RS 700 se développe assez rapidement avec maintenant une grosse dizaine de bateaux régatant régulièrement sur le Trophée Breizhskiff. En 2013 une mise à jour faite par le chantier, alliée à quelques modifications esthétiques, a relancé la production du bateau qui se développe bien hors des frontières anglaises.
Les petites annonces RS700 - par Wanaboat.fr
Pour afficher votre RS700 d'occasion ici, rendez sur Wanaboat.fr le spécialiste des annonces
RS700 d'occasion et publiez une annonce en sélectionnant le modèle «RS700».
Inconnu en Europe !
Des différents skiffs « down under » on connait généralement le 18 Pieds Australien , éventuellement le 12 Pieds, peut être le Cherub Australien mais finalement très peu voire pas du tout le 16 Pieds.
Cette classe tout aussi vieille que celle des 18″, elle a été créée en 1901, est encore active en Australie notamment dans la région de Sydney et continue de jouer un rôle de marche-pieds pour ceux qui veulent aller vers le 18 pieds. Trevor Barnabas, l’une des légendes du 18 Pieds a par exemple été plusieurs fois champion de 16 Pieds avant de faire du 18″ et d’y briller.
Caractéristiques
- Année: 1901
- Longueur: 4.88 m
- Largeur: 1.78 m
- GV + Foc: 22 m²
- Spi: 45 m²
Comme le 18″ et le 12″, la classe des 16 pieds à évolué tout au long de son histoire. Si l’on retrouve tous les éléments qui font d’un dériveur un skiff (puissance, instabilité, spi asymétrique, surface de voile importante), le 16 pieds se caractérise pas l’absence d’échelle et pas le fait que seul deux des trois équipiers ont le droit d’aller au trapèze. Le barreur est au rappel sur le liston. Du coup, et c’est une particularité de ce bateau très « club », ce n’est pas rare de trouver des équipages avec une grande diversité d’âge, les plus vieux à la barre et non pas au trapèze.
Techniquement et sur le plan de la construction, il apparait moins abouti, moins bien fini, moins perfectionné, bref plus rustique qu’un 18″.
Plus accessible que son grand frère, il n’en demeure pas moins instable, très performant et nécessite tout comme le 18 une bonne coordination de tout l’équipage pour performer.
Il y a dans le 16 Pieds quelque chose qui relève du « bateau de potes », bref le genre de bateau qu’on aimerait voir plus souvent dans les clubs de voile en Europe.